Mon matériel de Photographe Animalier

Boîtiers et Téléobjectifs

Dans mon parcours de photographe animalier, j'ai eu l'opportunité d'explorer et de tester plusieurs boîtiers et objectifs, ce qui m'a permis de perfectionner mes compétences et d'affiner mes choix en matière de matériel. Tout a commencé avec un Nikon D70, mon tout premier appareil photo, associé à un objectif Sigma 70-300 mm monté sur Nikon. Avec ce kit, j'ai passé trois années à faire mes débuts en photographie animalière, me familiarisant avec les bases de la composition, de l'exposition et du suivi des sujets en mouvement.

 

Par la suite, j'ai décidé de passer à une nouvelle technologie : un bridge Panasonic Lumix FZ300. Bien qu 'offrant une polyvalence intéressante, ce type d'appareil s'est rapidement révélé limité pour mes besoins croissants en termes de qualité d'image et de réactivité. En moins d'un an, j'ai donc fait un pas décisif vers ce qui allait devenir ma marque de prédilection : Canon.

 

Mon premier appareil photo Canon a été l'EOS 850D, accompagné de l'objectif Sigma Contemporary 150-600 mm, un duo qui m'a permis de faire un bond en avant en termes de performances. La plage focale étendue du Sigma était parfaite pour la photographie animalière, capturant des détails même à longue distance. Cependant, au fur et à mesure que mes exigences techniques augmentent, j'ai ressenti le besoin de passer à un matériel plus adapté à la dynamique de mes sujets et à la rapidité des scènes en nature.

 

J'ai donc évolué vers les appareils hybrides, avec le Canon EOS R7, un modèle APS-C qui, malgré ses qualités, n'a pas totalement satisfait mes attentes sur le long terme. Après seulement six mois, je suis passé au plein format avec le Canon EOS R6. Ce boîtier s'est rapidement imposé comme un choix idéal pour la photographie animalière grâce à son capteur plein format, sa montée en ISO propre, et surtout, son autofocus précis et réactif, indispensable pour capturer des scènes rapides comme des oiseaux en vol. 

 

Entre temps, j'ai aussi eu l'opportunité d'essayer des modèles encore plus haut de gamme, tels que le Canon EOS R5 et le Canon EOS R3. Ces boîtiers sont des merveilles technologiques, offrant des performances inégalées, mais c'est finalement le Canon EOS R6 qui, pour moi, allie le mieux ergonomie, rapidité et qualité.

 

Aujourd'hui, mon équipement principal est un combo redoutablement efficace :                    

Le Canon EOS R6 et l'objectif Canon RF 200-800 mm F6.3-9 IS USM. Cet objectif, bien que relativement léger pour sa plage focale, offre une qualité d'image exceptionnelle et une stabilisation très performante, ce qui est crucial lorsque l'on photographie des sujets éloignés dans des conditions de lumière changeante. Le duo R6-RF 200-800 mm me permet d'être extrêmement polyvalent tout en restant mobile, une nécessité absolue en photographie animalière où chaque instant est précieux et éphémère.

 

 

 

Tenues et camouflage

 

En tant que photographe animalier, j'ai rapidement compris que l'approche discrète est souvent la clé pour réussir des clichés exceptionnels. La moindre présence humaine, si elle n'est pas bien camouflée, peut facilement effrayer les animaux, surtout les oiseaux ou les mammifères les plus sensibles. Pour éviter cela, j’ai appris à maîtriser l’art du camouflage, que ce soit pour ma tenue ou pour mon matériel photographique. C’est devenu un élément crucial dans ma pratique quotidienne en milieu naturel.

Les tenues de camouflage

Mes tenues de camouflage sont spécialement conçues pour se fondre parfaitement dans l’environnement. Elles m’aident à me rendre presque invisible aux yeux des animaux, que ce soit dans une forêt dense, une prairie ouverte, ou près d’un point d’eau. Je choisis toujours des vêtements avec des motifs qui imitent les éléments naturels, comme les feuilles, l’écorce ou les herbes. C’est essentiel pour s’adapter aux saisons et aux différents types de biotopes dans lesquels je travaille, qu'il s'agisse de forêts denses ou de zones humides.

Pour moi, une bonne tenue de camouflage doit être à la fois pratique et confortable. Elle doit être faite de matériaux respirants et silencieux. Le moindre frottement de tissu peut alerter un animal proche, alors je privilégie des matières qui permettent de me mouvoir en douceur. En plus de ça, il faut qu’elle me protège des intempéries tout en offrant une grande mobilité. Je passe souvent de longues heures à attendre dans des positions peu confortables, alors chaque détail compte.

Certaines de mes tenues vont même plus loin. J’ai parfois recours aux tenues « ghillie », qui incorporent des éléments en 3D comme des brins d'herbe ou des morceaux de tissu qui imitent des feuillages. Elles sont particulièrement efficaces quand il s'agit de briser la silhouette humaine, surtout dans les environnements où il est essentiel de passer inaperçu.

Le camouflage du matériel photographique

En plus de me camoufler moi-même, je fais également attention à ce que mon matériel ne trahisse pas ma présence. Les appareils photo, objectifs et trépieds ont souvent des parties brillantes ou réfléchissantes qui peuvent attirer l'attention des animaux. C’est pour ça que j’utilise plusieurs solutions adaptées pour camoufler mon équipement.

1. Housses de camouflage

J'ai des housses de camouflage spécialement conçues pour mes objectifs et appareils photo. Elles recouvrent tout en laissant accessibles les commandes essentielles, et elles imitent les motifs naturels pour éviter que mon matériel ne soit trop visible. C'est aussi un bon moyen de protéger mon équipement contre la pluie, la poussière ou même la neige quand je photographie dans des conditions difficiles.

2. Ruban de camouflage

Quand je n’utilise pas de housses, j’ai toujours du ruban de camouflage à portée de main. C'est une solution simple et flexible pour camoufler rapidement du matériel. J’en enroule autour des parties exposées pour éviter les reflets et m’assurer que tout s’intègre bien dans l’environnement. C’est pratique, et je peux l’adapter selon l’endroit où je me trouve.

3. Filets de camouflage

Les filets de camouflage sont également très utiles. Je les utilise non seulement pour camoufler mon matériel, mais aussi pour moi-même, surtout quand je m’installe dans un affût pour attendre le passage des animaux. Certains filets sont légers et faciles à transporter, ce qui me permet de les installer rapidement et de me dissimuler efficacement dans la nature.

L’importance du mouvement et du comportement

Bien sûr, le camouflage physique ne fait pas tout. J'ai appris au fil du temps que la compréhension du comportement animal est tout aussi importante. Même si je suis parfaitement camouflé, un mouvement brusque ou non maîtrisé peut trahir ma présence en un instant. C’est pourquoi, au-delà de la tenue et du matériel, je veille toujours à adopter des gestes lents et réfléchis. Il est crucial de respecter le rythme naturel de l’animal que je souhaite photographier.

L’observation préalable et la patience sont devenues mes alliées. Un affût bien placé, un camouflage soigné et un comportement discret me permettent non seulement de m’approcher au plus près des animaux, mais aussi de capturer des moments authentiques et intimes de leur vie. Ce sont ces instants-là, presque magiques, que je cherche à saisir à travers mes photos.

En combinant les bonnes tenues de camouflage, un matériel soigneusement camouflé et une solide connaissance de la faune, j’ai la chance de pouvoir capturer des clichés exceptionnels, tout en respectant la tranquillité des animaux dans leur habitat naturel.